Une fois enfermés dans ces camps, les migrants sont censés être rapatriés dans leur pays d’origine, sous l’égide de l’Organisation internationale des migrations (OIM). Mais bien souvent, ils restent enfermés pendant des jours ou des semaines avant d’être mis dehors grâce à un contrat de travail contracté en Libye, ou en corrompant les gardiens. La chercheuse de HRW observe :
« Le plus grand problème est le désespoir total que ressentent les détenus. Qu’ils soient demandeurs d’asiles, réfugiés ou simples migrants économiques, tous n’ont qu’une alternative : retourner chez eux ou attendre un miracle. »
Un pays dans le chaos
Ces camps sont « censés être dirigés par le ministère de l’Intérieur du gouvernement d’union nationale, soutenu par l’ONU. Mais dans les faits, beaucoup d’entre eux sont gérés par des milices beaucoup moins scrupuleuses », accuse Hanan Salah.