Près de 1 000 Français, femmes, hommes et enfants auraient vécu dans la ville entre 2014 et 2016.
Tous se sont installés dans un quartier du centre-ville, rebaptisé «Katanah».
L’endroit n’est pas choisi au hasard. Il est proche d’une rue commerçante et se situe à une centaine de mètres à peine de la place Naïm, là où, chaque vendredi, l’Etat Islamique appliquait les châtiments prononcés par ses juges : mutilations, exécutions, décapitations. Les Syriens de Raqqa avaient surnommé cette place «le rond-point de l’enfer». Depuis le sang a été lavé, les piques qui accueillaient les têtes des condamnés enlevées. À la place, une jolie fontaine et des bancs. Plusieurs restaurants et pâtisseries ont même ouvert autour de ce qui est aujourd’hui «la place de la liberté».