Point de vue : Victimisation, ce sentiment qui enferme…

Une démarche que nous ne faisons pas souvent. Nous partageons ci-dessous un post trouvé sur Facebook qui fournit le témoignage d’un prof d’école de commerce irrité par le discours victimaire de certains jeunes et celui de certains de leurs relais associatifs, politique et /ou communautaire. Le témoignage d’ @Arnaud Lacheret est d’autant plus intéressant qu’il a également oeuvré dans l’action publique en travaillant dans les cabinets de plusieurs maires de villes moyennes… et qu’il a souvent eu l’occasion de faire face et d’agir sur le terrain  contre ce sentiment vicitimaire qui enferme certains  jeunes dans une spirale négative..

 

« Souvent je me bagarre sur les réseaux sociaux avec des « jeunes » et souvent des moins jeunes qui me disent être discriminés, qu’il n’y a pas d’avenir pour eux car ils ne sont pas blancs et que la France est très méchante avec eux. Je ne nie pas les discriminations hein, je dis juste dans ce message qu’il ne faut pas s’en servir d’excuse universelle.

Je n’ai souvent comme réponse à apporter que mon expérience en école de commerce et notamment celle des Bachelor 3 de l’Idrac en alternance dont certains groupes faisaient très « united colors ».
Puis je leur parle des quelques étudiants avec qui je suis toujours en contact qui, sans vraiment de moyens financiers, ont pu faire des études et ont désormais, comme l’immense majorité de mes anciens étudiants des situations enviables parce qu’ils ont eu le bon gout de s’accrocher et de ne pas entrer dans le jeu de la victimisation
Chaque année j’en mets un à l’honneur. Après Fanta, qui bosse en Ambassade, Oussama, qui travaille en Allemagne et Rayane qui bosse en Suisse sur des postes très prestigieux pour leur âge, voici Sylvain Havyarimana.
Je me suis souvenu de lui ce matin en regardant un de ses posts où il présentait sa nouvelle carrière de Professeur des écoles.
Sylvain est un petit bonhomme pas vraiment gaulois, ultra souriant, qui met la pêche dans toute une promo. Je l’ai eu en Bachelor 3, j’imagine que j’ai dû lui donner le cours sur l’Union Européenne, ou celui sur Lobbying, réseaux, médias, je ne sais plus. Toujours est-il que je l’aimais bien car il respirait la joie de vivre.
Visiblement, il a intégré l’éducation nationale et s’occupe désormais de nos enfants (je lui confie les miens quand il veut). Et croyez moi, un prof qui s’y connait en économie et en business, il en faudrait davantage.
Il fait partie de ces innombrables « basanés » qui ne chouinent pas, qui s’accrochent qui trouvent des alternances (oui, oui, ça existe…) et qui finalement s’insèrent parfaitement
Cet exemple là, et les dizaines d’autres que j’ai en tête car mes classes de B3 alternants étaient vraiment colorées ne sont représentatives de rien, je le sais, mais ce sont autant de coups de canifs à ces « indigènes » qui font leur fonds de commerce de la victimisation et convainquent les jeunes qu’ils n’ont aucune chance et que nous, les « blancs » sommes leurs ennemis.
Face à eux, il y a des gens comme moi et beaucoup d’autres qui bossons pour de vrai pour ces gamins. Et nous gagnons la bataille du réel pendant que les autres pérorent dans les médias.
 
Alors à tous les Fassin, les Diallo, les Mucielli et autres, j’imagine que les Sylvain, les Fanta, les Oussama et les Rayane vous ne les voyez pas, vous ne voulez pas les voir, mais ils sont les preuves vivantes que vous racontez des conneries. » Arnaud Lacheret..