La question du financement de l’islam, un casse-tête européen

L’Allemagne prudente

L’islam n’ayant pas de statut officiel en Allemagne, ses 4,5 millions de fidèles ne sont pas assujettis à l’impôt ecclésial (8 % ou 9 % des revenus selon les Länder), comme le catholicisme, le protestantisme/luthérianisme et le judaïsme. Le Kirchensteuer permet de financer les services cultuels et culturels (écoles, crèches) de neuf communautés pérennes relevant de ces cultes. Créée en 2006, la Conférence allemande de l’islam fait pont entre l’Etat, d’une part, et des organisations et des membres de la société civile musulmane, d’autre part. Au programme : la conciliation entre les valeurs musulmanes et les principes constitutionnels allemands, la lutte contre l’islamisme, la promotion d’une image positive de l’islam, etc. La Conférence est également chargée des cours de religion islamique dans les écoles, de la formation des imams dans l’enseignement supérieur public ou de la construction de mosquées. Deux députés de la majorité viennent de relancer l’idée d’appliquer à l’islam l’impôt ecclésial, afin de l' » émanciper des donateurs étrangers  » et de  » réduire le risque de radicalisation « . L’islam devrait prendre alors la forme d’une collectivité de droit public.

Entrisme islamiste dans les écoles de Birmingham.

Entrisme islamiste dans les écoles de Birmingham. © MIKE KEMP/GETTY IMAGES