Séparer hommes et femmes dans les bus ? Le parti belge Islam fait polémique

Actualisation Depuis la publication de cet article, Redhouane Ahrouch a été licencié de son entreprise de transport 

Alors qu’il envisage de faire un score plus important qu’en 2012 lors des prochaines élections communales, qui se dérouleront dans six mois,  le parti Islam inquiète en haut lieu, jusqu’au gouvernement. Car si les dirigeants du parti assurent vouloir « d’abord aider nos concitoyens et ce, peu importe la conviction », le discours du trésorier de la formation politique n’a pas manqué de faire réagir.

article publié sur le site Muslimpost le 6 avril 

Alors qu’il était dit dans les journaux belge que le parti Islam serait présent, lors du prochain scrutin, dans au moins six communes, c’est en réalité « dans 28 des 589 communes de Belgique » que le parti présentera des listes, assure Redouane Ahrouch, trésorier du parti : 14 communes sur 19 en région bruxelloise et 14 communes sur 262 en région wallonne.

La presse belge, 7sur7 en tête, dénonce de la part du parti Islam une volonté de créer un « Etat islamique en Belgique. » Le secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration Theo Francken s’est dit « révolté » par le programme de la formation politique. « Dans leur monde régi par la charia, les femmes n’ont pas de droits », résume le ministre. Les paroles du trésorier ont choqué : alors que la parité hommes-femmes est exigée sur les listes électorales, Redouane Ahrouch a assuré que seul un homme pourra briguer la tête de liste au sein du parti Islam. « Un homme vrai, courageux », a-t-il ajouté. Le trésorier assure que « l’homme doit tirer la liste, c’est logique. L’homme devant la femme derrière, et comme ça, elle se sent aussi en sécurité. » Avant de nuancer qu’une femme pourra être tête de liste… « si vraiment il n’y a aucun autre candidat disponible. »