La fiancée juive de Damas
Le silence s’épaissit autour de la table. Tous ceux qui ont été quittés se souviennent de la blessure que cette disparition a infligée aux parents, Rose et Nissim, morts sans avoir jamais su ce qu’était devenue la fleur des Elkayam.
Le soir tombe. Tout près, derrière les arbres, à la gare de Bat Galim, l’omnibus de Tel-Aviv déverse ses derniers passagers. De cette même station s’élançait le train Haïfa-Damas, du début du XXe siècle, sous l’Empire ottoman, jusqu’à la fin du mandat britannique. La ligne fut coupée le 2 mars 1948. Moins de 300 km séparent le port israélien de la capitale syrienne.