L’évaluation, le « nerf de la guerre » ?
Selon David Apelbaum, ce « traitement particulier » peut s’avérer contre-productif. « Les radicalisés, qui se perçoivent comme discriminés, y voient le bien-fondé de leur pensée. On est au cœur du basculement », analyse-t-il.
Certains dossiers font toutefois exception, comme celui de son client. Salim M., perçu comme leader dans l’embrigadement de ses deux frères, a rapidement été « dans une démarche d’acceptation de son incarcération », à l’inverse de son cadet, note David Apelbaum. Emprisonné à Fresnes, « il a eu la chance de rester dans la même maison d’arrêt un certain temps et a pu gagner la confiance des surveillants ». Il n’a jamais été à l’isolement et a occupé plusieurs postes de travail, tels que linger et cantinier.
Fresnes accueille beaucoup de détenus dits ‘radicalisés’. Le personnel est capable de faire la différence entre les profils.à franceinfo