Article publié par Guillaume Landry – Doctorant en droit public
« L’histoire est une galerie de tableaux où il y a peu d’originaux et beaucoup de copies » disait Alexis de Tocqueville. De nombreux évènements peuvent rappeler celui du Saint-Louis, l’Aquarius en Méditerranée en est une copie de plus.
Vendredi 10 aout, 141 personnes, hommes, femmes, enfants, sont secourus par l’Aquarius. L’Italie et Malte refusent d’ouvrir leurs ports. Mateo Salvini, ministre italien, se range derrière le fait que le bateau est un bien allemand, battant un pavillon de Gibraltar, utilisé par une ONG française. L’Espagne et la France quant à eux expriment le besoin de discuter et de trouver un accord avec les autres Etats de l’Union européenne, tout en refusant implicitement leurs ports qui ne seraient ni les lieux les plus sûrs, ni les plus proches. Tous se renvoient la balle, invoquant des considérations de droit maritime en les tordant à leurs guises. Un principe essentiel des droits fondamentaux de la personne humaine et du droit d’asile est volontairement oublié dans les déclarations politiques, le principe du non-refoulement.