Couvrir Alep, la peur au ventre et le ventre vide (making of 1)

L’idée de devenir caméraman a germé dans mon esprit en 2012. Lors des manifs, je filmais avec mon téléphone portable, je téléchargeais sur internet avec pour objectif de montrer qu’il y avait vraiment une révolte, que ce n’était pas, comme le prétendait le régime, juste une dizaine de personnes et des « terroristes ». Non, il y avait des gens qui ne voulaient plus de ce régime, ils voulaient la liberté, la démocratie, la justice.  En 2013, j’ai commencé à travailler comme reporter vidéo indépendant avec l’AFP et, progressivement, mon niveau s’est amélioré. Je regardais les reportages sur les chaînes étrangères, la manière dont c’était filmé, leurs angles et j’essayais de les imiter.