Dressé au cœur de la cité de La Haie-Griselle, le foyer de travailleurs étrangers, géré par Adoma (ex-Sonacotra), accueille près de 280 résidents. Des habitants, souvent âgés et à la santé chancelante, qui partagent tout (cuisines, toilettes, douches) sauf leur chambre individuelle. Un réduit de 7 m 2 que les occupants comparent à des « cellules de prison ». Surtout quand le dehors est interdit pour limiter la propagation du Covid-19.
« Bloquer des gens là-dedans c’est inhumain, on n’est pas à Guantanamo », tempête Thierry. Lui répète qu’il portera bientôt plainte contre Adoma, « pour non-assistance à personne en danger », et bombe le torse en assumant de rester à l’air libre bien plus longtemps qu’autorisé par son attestation.
Coronavirus à Boissy-Saint-Léger : le quotidien «invivable» au foyer de travailleurs étrangers
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Boissy-Saint-Léger, mercredi. Tous les jours, Vic, 60 ans, asperge les parties communes d’eau de javel, par peur du coronavirus. LP/C.L.