Cinq ans après la tuerie, le triomphe des anti-Charlie

À gauche, la messe est dite. Les vrais républicains laïcs et défenseurs de la liberté d’expression sont de moins en moins audibles. Lorsqu’ils existent, on les taxe d’identitaires, de fachos, de réacs. À commencer par Manuel Valls. La doxa est devenue le « pas d’amalgame ». Cinq ans après la tuerie, le constat est amer. La France n’est plus vraiment Charlie ou alors du bout des lèvres. Celle qui l’est n’ose plus le dire. Surtout ne pas stigmatiser. Notre société s’est mollement fondue dans les accommodements. Elle a posé son mouchoir sur les sujets qui fâchent. L’urgence est de donner à chaque groupe, chaque communauté, le respect qui lui est dû et de ne surtout pas froisser les sensibilités. Nul n’a le droit de s’exprimer sur une identité (groupe/sexe/genre/ethnie/religion) s’il ne la partage pas. Et encore… S’exprimer contre les islamistes lorsqu’on est musulman, c’est prendre le risque d’être ostracisé par votre supposée « communauté ». Zineb El Rhazoui, Fatiha Boudjahlat, Mohamed Louizi, Amine El Khatmi, Mohamed Sifaoui, en savent quelque chose.