Areski, Roger, Georges, Mohamed et les autres : la mémoire de l’usine Renault

Ariski : On a quitté nos pays par manque de travail et cela à cause du colonialisme ! On était considéré comme des indigènes, c’est à-dire des citoyens de seconde zone. Mais aujourd’hui quand je vois la situation de l’Algérie, je ne serais pas parti.

Roger : J’ai longtemps vécu avec des émigrés. Pour un certain nombre, la France était un moyen de gagner de l’argent et ils pensaient ensuite repartir au pays. Mais ça s’est avéré plus compliqué qu’ils ne le pensaient, car ils se sont mariés et leurs enfants ont été scolarisés en France. Maintenant, ça fait 50 ans qu’ils vivent ici, ce qui a créé une double culture.