Dans le cas du tourisme humanitaire, il est d’ailleurs rare que les participant·e·s repartent en mission, ayant mesuré toutes les limites de leur action sur place, et ayant souvent éprouvé du malaise face aux populations locales qu’ils n’estiment pas avoir aidées, ou dont les besoins n’ont pour eux pas été ciblés par les agences.
Pourtant, les participant·e·s sont très peu à faire remonter leurs critiquesau retour des missions, que ce soit au sein de leurs entourages proches, à destination des agences de voyages, ou des médias sociaux.
Si le faible taux de renouvellement de l’expérience peut être en partie interprété comme une critique « silencieuse » de ces dispositifs, l’absence de contestation publique se comprend aussi et surtout à l’aune des rétributions, matérielles, sociales et symboliques, qu’ont malgré leur déception les participant·e·s au tourisme humanitaire.