Les participant·e·s expriment leurs difficultés à se positionner quant aux bien-fondés des missions humanitaires, qu’elles soient impulsées par des agences de voyages, des projets gouvernementaux, ou des structures associatives type ONG.
Nombreux sont ces jeunes à être traversé·e·s par la double culpabilité du mal agir et de l’inaction. On comprend alors mieux que le cumul des rétributions personnelles du séjour humanitaire et du doute atténue la critique pourtant vive et négative qui accompagne les déceptions face au sentiment d’arnaque et d’inutilité sur le terrain. « Est-ce que finalement, le vrai humanitaire, celui des pro, a priori sans business, est vraiment différent, et vraiment mieux fait ? » se demande Pierre, 22 ans, deux mois après être revenu du Ghana. Son interrogation est légitime face aux difficultés qui traversent plus largement l’action humanitaire et aux litiges qui y ont souvent cours