Vous avez côtoyé des dizaines de ministres de l’Intérieur. Certains sortent-ils du lot ?
P. H.Je ne peux citer que deux ministres de l’Intérieur de bon niveau. D’abord, Jean-Pierre Chevènement sous Lionel Jospin. Il avait des pensées sur l’ensemble des enjeux, y compris celui de l’intégration. La dernière grande régularisation de personnes immigrées concernant 90 000 personnes a eu lieu à cette période. Bernard Cazeneuve, ministre sous Manuel Valls, a toujours dialogué. Il se posait beaucoup de questions sur ces enjeux. C’est lui qui a organisé l’évacuation du camp de Calais avec une mise à l’abri des personnes. Ensuite, la gestion de la situation a été plus complexe.