Que faut-il faire alors ?
P. H.Il faut mener un combat essentiel, celui de l’ouverture à l’autre. Cela suppose de partager les richesses et de transmettre les valeurs du pays d’accueil. Il faut bien voir qu’il y a un vrai dualisme entre opposants et partisans de l’accueil.
Dans ce contexte, les pouvoirs publics sont-ils à la hauteur ?
P. H.J’ai un énorme regret qui s’appelle l’Europe. En 1999, il y avait un sommet européen qui devait harmoniser les politiques européennes. Eh bien, il n’y a eu aucune convergence sur le statut des réfugiés. Le règlement de Dublin [en 2003, NDLR], ce n’est rien d’autre que la politique de la patate chaude. Les vieux pays de l’Europe ont inventé un système qui transfère l’accueil des migrants aux nouveaux pays qui sont aux frontières de l’Union. Les militants européens de l’accueil ont essuyé un vrai échec.