Le père, le frère et les oncles de Mounia Haddad ont comparu pour séquestration et enlèvement. Des peines de prison ferme ont été requises.
C’est l’histoire d’une jeune femme amoureuse et émancipée, victime de traditions patriarcales d’un autre âge et d’une famille prête à tout pour les lui imposer. Celle d’un foyer où les hommes – le père, les oncles ou le frère – estiment qu’ils ont leur mot à dire, et bien plus que cela, sur les choix de vie des filles, fussent-elles devenues des femmes majeures et même des élues de la République. Ce 27 septembre, c’est cette histoire que le tribunal de Tours a jugée : celle de Mounia Haddad, 29 ans, conseillère départementale de La République en Marche depuis trois ans, enlevée et séquestrée par son père et deux oncles en juillet dernier, et menacée de mort par son frère. Motif : Mounia était partie avant l’été vivre sa vie dans le Sud avec Slimane, un garçon qu’elle fréquentait depuis six ans. Une relation violemment rejetée par son paternel qui avait d’autres projets pour sa fille.