La lutte complexe contre le harcèlement scolaire

Le harcèlement atteint son paroxysme en 4e primaire. Nicolas a alors 10 ans. «Des garçons m’attendaient à la sortie des cours pour me frapper, ils voulaient se défouler.» Un soir, sa mère découvre des ecchymoses sur ses jambes. Elle alerte les professeurs, qui confient n’avoir rien remarqué. Commencent alors des médiations, «inutiles», selon Nicolas. «Mes agresseurs ne pouvaient pas dire pourquoi ils me détestaient. Ils ont continué.» Au secondaire, Nicolas est un peu rond, avec des grains de beauté. «Mes différences étaient systématiquement retournées contre moi, j’en suis arrivé à me détester, à vouloir mourir pour que ça s’arrête.» Son salut, il ne le doit qu’à un déménagement et à un long travail avec un psychologue pour retrouver confiance en lui. Rétrospectivement, il estime ne pas avoir été suffisamment soutenu par l’école.