Qu’est devenue Ruby Bridges, la petite fille noire qui avait dû faire sa rentrée scolaire sous escorte policière ?

À Memphis, c’est l’inverse : les portraits du pasteur sont partout. Et ses citations les plus connues s’étalent sur tous les murs. Au balcon du motel Lorraine, devant la chambre 306, à l’endroit précis où King, atteint par une balle, s’est effondré, une couronne de fleurs a été accrochée. À en croire la légende, il était ce jour-là d’humeur joviale…

En cette belle journée de mai, l’affluence est forte au Musée des droits civiques. Beaucoup d’Africains-Américains, bien sûr, mais aussi des écoliers blancs en voyage scolaire… La fréquentation de l’établissement est en forte hausse depuis l’élection de Trump, explique Terri Lee Freeman, la dynamique présidente de l’établissement. « Notre ambition est d’atteindre les 300 000 visiteurs par an », dit-elle.

Le racisme est une maladie d’adultes, les enfants, qui ne voient pas la couleur de peau, peuvent aider leurs aînés à s’en débarrasser

Bridges, qui est une icône vivante, a d’ores et déjà trouvé sa place dans le musée. Elle est même une héroïne pour de nombreux enfants – « blancs, noirs et latinos », insiste-t‑elle –, qui s’identifient aisément à son histoire. Elle estime que « le racisme est une maladie d’adultes » et que « les enfants, qui ne voient pas la couleur de peau, peuvent aider leurs aînés à s’en débarrasser ».