Christine Mennesson précise qu’il existe des contextes qui favorisent l’apprentissage d’une plus grande tolérance (comme les séances de roller mixte, par exemple).
Xavier ajoute que les activités culturelles rapprochent les sexes. Son fils, qui a lu « Harry Potter » huit fois, en parle avec les filles de sa classe.
Dans une sorte de combo gagnant, on peut aussi croiser le sport et la culture. Adeline, dont le fils est fan du PSG, nous dit :
« Je lui fais une éducation en parallèle : on regarde des vieux matchs des années 1970 et du foot féminin. »
6Le bon commentaire
Un commentaire au moment où il se passe un truc sexiste. Gaëlle-Marie :
« Nous, pendant des années, on a désapprouvé les pubs pendant les soirées télé mais sans se tourner vers eux. »
Ou après. Dans son livre autobiographique « Saturday’s Child », la féministe américaine Robin Morgan parle de l’éducation de son petit garçon Blake − devenu lui-même un féministe revendiqué.
« Aucun livre, aucune émission, aucun film n’est interdit, mais on en parle après autant qu’il faut. »
7Les grandes discussions
Pour ça, Gaëlle-Marie pense qu’il y a des créneaux :
« Ce que j’ai noté, c’est qu’il y a quand même des périodes où ils sont plus réceptifs. Dans le cadre des vacances scolaires, par exemple. »
Xavier commence doucement à penser à la discussion qu’il va avoir d’ici un ou deux ans avec son aîné.
« Je veux lui parler du consentement et du désir masculin qui n’est pas forcément en adéquation avec le plaisir féminin. Lui dire qu’il n’y a pas que la pénétration vaginale, mais aussi le clitoris. Que le sexe ne se termine pas avec l’orgasme masculin. C’est important de savoir ça, et ça permet de changer plus globalement la représentation de la femme… Moi, personne ne me l’a dit. »
Il sourit :
« Mais je n’ai aucune idée de comment je vais faire ça. »
8Mettre du féminin à la maison
Anne, qui a un petit garçon de 2 ans et demi, se sent démunie face à toutes ces questions. Elle tâtonne :
« Quand on est féministe, on croit savoir ce qu’on devrait faire avec une fille… Mais un garçon, c’est encore autre chose. »
Il y a une asymétrie des normes de genre. Si une fille doit être poussée à s’autoriser plus de choses, que faire avec un garçon ?