Comment élever son fils pour qu’il ne devienne pas sexiste mais féministe ?

Xavier, journaliste de 40 ans, nous explique qu’il en fait à peu près autant que sa femme. Mais que lui se consacre plutôt aux tâches extérieures (courses) et elle intérieures (ménage).

La grande réussite de ce couple, quand même, c’est que la « tranche speed » des enfants (18/20 heures) est quasiment toujours réalisée à deux.

« Je n’ai jamais fait d’horaires à rallonge. »

Avant de raccrocher, la sociologue Christine Mennesson me lance :

« L’important, c’est quand même ce qu’on donne à voir en termes d’organisation de la vie familiale. Il n’y a pas que la répartition des tâches, il y aussi la question de savoir qui dépense l’argent et qui prend les décisions. »

Ou qui sauve les situations. Anne*, maman d’un petit garçon de 2 ans et demi, très au fait des questions de genre, se marre :

« Si à chaque fois que j’ai un problème avec l’évier, je vais voir le papa de mon fils… C’est un problème. »

2La mère n’est pas un terrain vague

Xavier, père de deux jeunes garçons, raconte :

« Il y a autre chose qu’on a vraiment fait, c’est mettre des barrières. On a des moments et des espaces à nous. Le lit parental, par exemple. Je trouve que c’est une bonne manière de leur faire prendre conscience que nous ne sommes pas à disposition, surtout leur mère…