De la vérification à la discussion : les nombreuses méthodes de fact-checking

Pour cela, ils ont réalisé une analyse approfondie des 130 commentaires suscités par une vidéo de la chaîne Youtube Hugo Décrypte visant à expliquer pourquoi certaines informations circulant sur les vaccins (telles que « les vaccins favorisent l’autisme ») sont erronées. Leurs résultats montrent qu’une importante majorité de ces commentaires (67 %) étaient favorables à la vidéo.

« Les vaccins sont-ils dangereux ? » (Hugo Décrypte).

Mais une catégorisation plus fine de ces commentaires révèle que la réception de la vidéo ne se réduit pas à la seule question de la validité de son contenu dans la mesure où celle-ci a également donné lieu à des remarques plus personnelles pour remercier le vidéaste (11 %) mais aussi pour lui proférer des attaques ad hominem (9 %). Au-delà de son seul contenu, l’appréciation de la vidéo dépend donc aussi du degré de considération et de légitimité accordé à son émetteur, ce qu’indique d’ailleurs également une des six personnes interviewées par les étudiants après un visionnage de la vidéo :

« Je pense qu’il est important de savoir qui est l’auteur, sa formation quand on regarde une vidéo de fact-checking » (femme, 49 ans, cadre)

Quand les internautes deviennent eux-mêmes fact-checkers

Au-delà des méthodes de fact-checking déployées par des médias traditionnels ou des chaînes de vulgarisation scientifique, il faut aussi noter que des processus d’autorégulation peuvent se mettre en place entre les internautes sur les réseaux sociaux.