La première tentative a été d’accuser les médias d’avoir falsifié et manipulé l’histoire de ce jeune garçon syrien, mort lors de la traversée de la Méditerranée, parce que les médias seraient « partisans » et « complices des instigateurs du grand remplacement », selon des sites anti-immigration. Des pages conspirationnistes ont par exemple affirmé que le corps d’Aylan avait été déplacé par les journalistes qui voulaient faire une photo « plus touchante ». Ce qui est faux, comme l’expliquent ici nos confrères des Décodeurs, du journal Le Monde.
Ces photos sont un autre exemple de manipulation visant à semer le doute dans l’esprit des internautes. En Italie, en Pologne, aux États-Unis et au Royaume-Uni, des internautes ont publié ces images en expliquant que les migrants ou les Syriens n’étaient pas « en train de mourir de faim », qu’ils étaient des « soldats » qui « viennent faire leur guerre plus ou moins sainte ». L’objectif de cette désinformation est de véhiculer une image menaçante des migrants prétendument prêts au combat et pouvant à tout moment se retourner contre leurs pays d’accueil.