Cette fausse information s’inscrit dans une catégorie plus large qui associe les migrants à la criminalité. Environ 30 % des 162 intox étudiées relèvent de cette thématique, avec de faux faits divers relatant viols et meurtres, visant essentiellement des femmes européennes, voire des fillettes.
Aucune de ces 16 femmes n’est allemande ou n’a été agressée en Allemagne, précise le site de vérification autrichien Mimikama, qui a retrouvé la source originale de ces photos. La plupart viennent en fait du Royaume-Uni ou des États-Unis, où ces femmes ont subi violences conjugales, policières ou des agressions. Par ailleurs, la photo sur la troisième ligne à droite ne montre pas une femme, mais un homme anglais attaqué dans sa maison en 2014.
Les migrants, dans les 162 intox étudiées, sont désignés en tant que « musulmans » dans près de 20 % des cas. Après la dénomination simple de « migrant » ou « réfugié » (59 % des intox), c’est le premier adjectif employé par les adeptes de la désinformation.