Copiées d’un pays à l’autre, comment les intox fabriquent des stéréotypes racistes sur les migrants

La première tentative a été d’accuser les médias d’avoir falsifié et manipulé l’histoire de ce jeune garçon syrien, mort lors de la traversée de la Méditerranée, parce que les médias seraient « partisans » et « complices des instigateurs du grand remplacement », selon des sites anti-immigration. Des pages conspirationnistes ont par exemple affirmé que le corps d’Aylan avait été déplacé par les journalistes qui voulaient faire une photo « plus touchante ». Ce qui est faux, comme l’expliquent ici nos confrères des Décodeurs, du journal Le Monde.

Photos publiées en 2013 sur un blog australien.

Ces photos sont un autre exemple de manipulation visant à semer le doute dans l’esprit des internautes. En Italie, en Pologne, aux États-Unis et au Royaume-Uni, des internautes ont publié ces images en expliquant que les migrants ou les Syriens n’étaient pas « en train de mourir de faim », qu’ils étaient des « soldats » qui « viennent faire leur guerre plus ou moins sainte ». L’objectif de cette désinformation est de véhiculer une image menaçante des migrants prétendument prêts au combat et pouvant à tout moment se retourner contre leurs pays d’accueil.