A l’autre bout du Classement, l’Erythrée (179e), qui a autorisé l’accès au pays à des équipes de médias étrangers étroitement surveillées, a, pour la première fois depuis 2007, cédé la dernière place du Classement à la Corée du Nord. Le régime nord-coréen continue de maintenir la population dans l’ignorance et la terreur. Le simple fait d’écouter une radio basée à l’étranger peut d’ailleurs valoir un séjour en camp de concentration. En queue de peloton, on retrouve également le Turkménistan (178e), l’une des dictatures les plus fermées au monde dans laquelle la répression contre les journalistes ne cesse de s’intensifier, et la Syrie (177e), plongée dans une guerre sans fin, qui reste le pays le plus meurtrier pour les journalistes, pris en étau entre un dictateur sanguinaire et des groupes djihadistes. (Lire notre analyse Classement 2017 de la liberté de la presse : une carte du monde de plus en plus sombre)
JAMAIS LA LIBERTÉ DE LA PRESSE N’A ÉTÉ AUSSI MENACÉE
La liberté de la presse n’a jamais été aussi menacée. De fait, l’indice global n’a jamais été aussi élevé (3872). En l’espace de cinq ans, l’indice de référence utilisé par RSF s’est dégradé de 14%. Cette année, près des deux tiers (62,2%) des pays répertoriés* ont enregistré une aggravation de leur situation tandis que le nombre de pays où la situation pour les médias est considérée comme “bonne” ou “plutôt bonne” a diminué de 2,3%.