Classement mondial de la liberté de la presse 2017 : le grand basculement

L’arrivée au pouvoir de Donald Trump aux Etats-Unis et la campagne du Brexit au Royaume-Uni ont offert une caisse de résonance au “médias bashing”, aux discours anti-médias fortement toxiques, et fait entrer le monde dans l’ère de la post-vérité, de la désinformation et des fausses nouvelles. Parallèlement, partout où le modèle de l’homme fort et autoritaire triomphe, la liberté de la presse recule. La Pologne (54e) de Jaroslaw Kaczynski perd sept places dans le Classement 2017. Après avoir transformé l’audiovisuel public en outil de propagande, le gouvernement polonais s’est attaché à étrangler financièrement plusieurs titres de presse indépendants opposés à ses réformes. La Hongrie (71e) de Viktor Orbàn perd quant à elle quatre places ; la Tanzanie (83e) de John Magufuli, 12. La Turquie (155e, -4) de l’après-coup d’Etat manqué contre Recep Tayyip Erdogan a pour sa part résolument basculé du côté des régimes autoritaires et se distingue désormais comme étant la grande prison au monde pour les professionnels des médias. Tandis que la Russie de Vladimir Poutine reste ancrée dans le bas du Classement à la 148eplace.