Classement mondial de la liberté de la presse 2017 : le grand basculement

“Le basculement des démocraties donne le vertige à toutes celles et tous ceux qui pensent que sans liberté de la presse solide, les autres libertés ne sauraient être garanties, déclare Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières. Où cette spirale infernale va-t-elle nous mener ?”

II. La Norvège, premier pays du Classement 2017, la Corée du Nord, dernier

Dans ce nouveau monde qui se dessine et où prévaut le nivellement par le bas, même les habituels bons élèves nordiques sont pris en défaut : la Finlande (3e, -2) qui occupait la tête du Classement depuis six ans cède sa place, pour cause de pressions politiques et de conflits d’intérêts, au profit de la Norvège (1er, +2), qui ne fait pas partie de l’Union européenne. Un coup dur pour le modèle européen. En deuxième position, la Suède gagne six points. Si les menaces à l’égard de journalistes perdurent, les autorités ont adressé des signaux très clairs en condamnant leurs auteurs à plusieurs reprises cette année. La collaboration entre certains médias ou syndicats de journalistes et la police est également perçue comme une avancée dans la lutte contre ces menaces.