Burkini à la piscine municipale de Grenoble : la mairie sous pression d’intégristes musulmanes

« l’homme doit être respecté, la femme doit se respecter »

Au fil de nos entretiens, nous réalisions le rôle social croissant de la religion et la multiplication d’associations religieuses dites « culturelles » pour « faire du soutien scolaire et lutter contre la délinquance » dans de nombreux quartiers de Grenoble et de son agglomération. Cette OPA des islamistes sur les missions de la collectivité et des associations laïques n’était pas spécifique à Grenoble. Tout le pays était concerné.

La directrice d’un centre social de Grenoble me donna un exemple des conséquences de cette influence islamiste. L’activité couture existait depuis des années. Mais depuis quelques temps, certaines femmes s’étaient mises à porter le voile intégral. Au-delà de l’aspect choquant, cela posait des questions éthiques aux professionnelles. Mais le plus grave fut l’attitude de certains maris. Ils surveillaient constamment leurs femmes. Certains débarquaient parfois durant l’activité pour vérifier qu’il n’y avait pas d’hommes présents. Puis ils finirent par leur interdire de s’y rendre. L’esprit des islamistes est entièrement occupé par le sexe. Ils ne pensent qu’à ça. La présence possible d’hommes, voire même simplement la possibilité d’en croiser, était  considérée comme une tentation sexuelle trop risquée à leurs yeux. La fonction du voile n’était pas une barrière suffisante. Les femmes devenues salafistes se coupaient progressivement de tout lien social. Les professionnels semblaient impuissants. Les religieux prenaient le relais.

Les enseignants rencontrés partageaient le même constat : « Depuis quelques années nous avons pu observer un changement dans les relations entre garçons et filles. Ils se mélangent moins. La religion s’invite aujourd’hui dans notre établissement. Certains élèves font même du prosélytisme. »

Les discours tenus par la trentaine d’adolescents que nous avions rencontrés corroborèrent les témoignages des professionnels. Agés de 15 à 19 ans, nous les avions interviewés individuellement ou par petits groupes.

Des garçons nous expliquaient que « une fille bien ne doit pas avoir de fréquentations. Elle doit s’occuper de ses études et de la maison. Le jour de son mariage elle doit être vierge. Pour nous, les garçons, c’est pas pareil. Les filles portent l’honneur de la famille. Nous, on peut avoir des rapports sexuels avant le mariage. »

Le plus surprenant est que des jeunes filles défendaient ces points de vue : »Nous sommes inférieures aux garçons, c’est normal parce que c’est comme ça. (…) Si une fille se fait violer dans une cave, c’est qu’elle l’a un peu cherché. »