Burkini à la piscine municipale de Grenoble : la mairie sous pression d’intégristes musulmanes

La première action médiatique de ce collectif fut leur tribune dans Libération le 1er mars 2019, suite à l’affaire du « hijab de running » de Décathlon qui enflamma les réseaux sociaux (5). Quelques jours plus tard, le 6 avril, une poignée de ces militantes coururent ensemble dans Grenoble et brandirent des pancartes (6). L’objectif est clair : faire de leur sexisme religieux et prosélyte une norme, de leurs actions politico-religieuses une légitimité, faire plier la société pour la ramener en arrière au nom du respect du sexisme et de la pratique religieuse leur graal. Pour cela, ces fanatiques usent de la stratégie politique victimaire typique des Frères Musulmans : la rhétorique d’inversion. On fait de fausses comparaisons, on récupère les termes qui font sens à la société française, on inverse les rôles et les concepts, pour les retourner contre la République. J’avais détaillé et analysé cette rhétorique dans un article précédent (7).

Ainsi, dans chacune de leurs actions, ces intégristes se présentent d’abord comme de simples musulmanes. Les autres, les « impudiques » qui se promènent sans voile et se baignent en maillot de bain, seraient moins musulmanes ou ne le seraient même pas du tout. Cela fait des islamistes les porte-paroles de toutes les musulmanes. Une musulmane étant ainsi identifiée au voile et à l’extrémisme qui l’accompagne. Voilà comment effrayer la société pour ensuite se plaindre que les citoyens ont peur de l’islam, ce qui nourrit la victimisation permanente des islamistes… C’est un cercle « vertueux ». La presse, sans aucun esprit critique, reprend cela. Exemple avec le journal Libération : « Le collectif Alliance citoyenne, qui milite pour les droits civiques des femmes musulmanes (…) » (8). Cette volonté de faire croire qu’elles sont de simples musulmanes et de prétendre qu’elles se battent pour « les femmes musulmanes » est un classique chez les islamistes. La plus en pointe en ce domaine aujourd’hui est l’association Lallab dont Taous Hammouti relaye parfois les publications.

Une fois ce cadre « représentatif » posé, on peut commencer la victimisation : à l’école, dans la fonction publique, dans les piscines, les (intégristes) musulmanes seraient discriminées. Nous passons d’une auto discrimination « choisie », en s’affublant de plus du vêtement le plus raciste et discriminant que l’Être humain ait inventé, à une discrimination subie dont les coupables ne sont pas les hommes qui leur ont prescrit le voile mais la société qui souhaite limiter l’expansion de ce sexisme « religieux ». L’inversion est totale.