Burkini à la piscine municipale de Grenoble : la mairie sous pression d’intégristes musulmanes

Le prétexte religieux

Comme leurs actions précédentes, qui reprennent les éléments de langage des Frères Musulmans, l’objectif est double :

– séduire et culpabiliser la population et les élus par leur stratégie et arguments victimaires.

– Faire pression sur la mairie afin de faire accepter le voile, et les valeurs sexistes et politico-religieuses qui en découlent, partout.

Cette action, comme les autres, n’est pas motivée par la religion ou la liberté religieuse. Si le Coran n’a jamais évoqué le moindre voile (seuls les islamistes le prescrivent), il affirme en revanche que les musulmans (hommes et femmes) doivent faire preuve de discrétion et d’humilité dans leurs tenues et attitudes afin d’éviter les regards sur eux trop appuyés. Or, le voile, le burkini, et particulièrement ces actions de ces islamistes grenobloises, font exactement l’inverse : exhibition faussement religieuse, attirance de tous les regards sur elles, absence totale de discrétion et d’humilité. Leurs motivations n’ont rien de spirituelles. Elles sont entièrement politiques.

L’interdiction de ces vêtements dans les piscines municipales n’a donc rien à voir avec l’islam. Les musulmanes ne sont pas visées non plus. La médiatisation de ces affaires ne concerne que les intégristes musulmans parce qu’aucun autre intégrisme d’aucune autre religion ne se comporte de la sorte. Accuser les féministes universalistes et tout autre opposant de ne s’en prendre qu’aux (intégristes) musulmanes est donc là encore une inversion accusatoire. Ce n’est pas notre faute si seuls les islamistes se comportent ainsi. Par cette rhétorique d’inversion, les islamistes et leurs soutiens n’ont d’autre choix, comme toujours, que de confessionnaliser le sujet. Amener le débat sur le terrain de la laïcité est plus pratique pour eux que son véritable terrain : le sexisme, l’égalité des sexes.

Enfin, si cette demande de privilège est accordée, quid des hommes qui ont l’obligation de se baigner uniquement en maillot de bain ? Pourront-ils aussi se baigner en bermuda ou porter un scaphandre par « pudeur » ? Si l’argument de la discrimination est retenu, alors il faut le retenir pleinement et pour toutes les autres revendications de baignade.

Face à l’impasse de la lutte pour obtenir des horaires aménagés où hommes et femmes seraient séparés, ces intégristes se concentrent pour l’instant sur l’acceptation du burkini. Les baignades non mixtes, ce sera pour plus tard, une fois que le burkini sera mieux accepté. C’est la stratégie classique des petits pas où, après chaque « accommodement raisonnable » (qui ne sont rien d’autres que des renoncements), on se met à militer pour le suivant.

Comme évoqué plus haut, les Frères Musulmans sont doués pour récupérer ce qui nous fait sens pour les retourner contre la République. Ainsi, les islamistes deviennent les vrais défenseurs de la laïcité, leur sexisme devient féministe, leur désir communautariste sous leur joug devient le « vivre ensemble », leur racisme devient de l’antiracisme, refuser leur totalitarisme devient de l’intolérance, etc. Ils n’hésitent pas non plus à détourner des expressions féministes comme « pro choix » pour le voile. Jamais en manque d’imagination dans ce domaine, les islamistes grenobloises soutenues par Alliance citoyenne osent cette fois faire appel à l’image de Rosa Parks :

65 ans après Rosa Parks qui a désobéi aux règles interdisant aux noirs de s’asseoir dans certaines parties du bus, elles utilisent la désobéissance civile pour les droits des femmes musulmanes en France. »