Burkini à la piscine municipale de Grenoble : la mairie sous pression d’intégristes musulmanes

« Autovictimisation » et réthorique de l’inversion

Si certains cas sont effectivement des discriminations bien réelles et punissables par la loi, d’autres n’en sont pas et sont même purement fantasmés. Exemple : « on veut nous empêcher de faire du sport » ou « on nous interdit l’accès à la piscine » ou encore « on m’empêche d’être fonctionnaire ». Personne n’empêche les intégristes de faire du sport, et encore moins les musulmanes dans leur ensemble. La polémique de Décathlon n’avait pas pour objet l’accès au footing des femmes voilées mais la vente d’un vêtement ultra sexiste par une grande marque. Il est inconcevable que ces marques participent à l’expansion de l’islamisme et de son corolaire sexiste, contribuant ainsi à enfoncer les musulmanes qui, partout dans le monde y compris en France, résistent encore à cette pression islamiste. Sauf peut-être l’extrême droite, personne n’a demandé à ce que ce vêtement soit interdit de vente en France. Les boutiques islamistes peuvent en vendre sans problèmes. On les trouve facilement sur internet et dans certaines boutiques de nos banlieues.

Pour l’accès à la piscine publique, comme pour la fonction publique, les femmes musulmanes ne sont pas discriminées. La preuve, elles sont des milliers à se baigner dans ces piscines et à être fonctionnaires. Quant à celles qui sont voilées, là encore ces accès ne leur sont pas interdits. C’est le voile qui l’est, pas leur personne. Refuser ces accès à un individu parce qu’il est noir ou Maghrébin est une discrimination. La couleur de peau, l’origine ethnique, ne sont pas un choix et ne définissent pas quel Être humain nous pouvons être. Or, le port d’un vêtement tel que le voile envoie un message, ici sexiste et politique (le religieux n’est qu’un prétexte). On ne nait pas avec un hijab, un jelbab ou un burkini. Contrairement à la couleur de peau, le voile n’a rien d’inné. Il n’est pas incrusté dans les gènes. Il est le fruit d’un endoctrinement idéologique. Le retirer pour quelques minutes ou quelques heures afin de se plier à la règle commune applicable à tout citoyen est tout à fait normal… sauf pour les fanatiques de la libido. Il n’y a donc aucune discrimination. Il y a seulement des règles communes à respecter. Accorder un privilège, une dérogation à ces règles, n’est pas un geste d’égalité. C’est un passe-droit. Ce n’est donc pas le règlement de la piscine qu’il faut interroger mais l’intransigeance de ces personnes qui refusent de retirer leur voile, preuve d’un endoctrinement profond, et militent pour se baigner en burkini. C’est cet intégrisme et ce sexisme qu’il faut traiter, non les règles sociétales qu’il faudrait changer pour s’y plier. Accuser la société de discrimination envers un vêtement (auto) discriminant est là encore une inversion accusatoire.

Ce 6 avril, elles avaient annoncé la couleur : « On se baignera, en combi ou en maillot, même si Piolle [maire de la ville de Grenoble] ne le veut pas, nous, on se baignera ». Ce fut chose faite un mois plus tard.

Depuis un moment déjà, elles avaient créé un groupe de testing de femmes voilées, piloté par Alliance citoyenne, pour tester les piscines afin de faire pression sur les élus. Mais cette fois, dans une publication sur sa page Facebook datée du 17 mai 2019, le collectif Alliance citoyenne fut fier de relater sa dernière action : « A Grenoble, les femmes musulmanes membres de l’Alliance Citoyenne ont désobéi au règlement intérieur leur interdisant d’accéder à la piscine municipale. Elles se sont baignées pendant une heure malgré les injonctions de sortir » (9).