Burkini à la piscine municipale de Grenoble : la mairie sous pression d’intégristes musulmanes

Des ressources documentaires orientées

Avoir comme premier et principal repère l’islam, définir ce qui est permis ou pas uniquement par la religion et non par les lois de la République, était un élément commun à de très nombreux adolescents rencontrés. Les conséquences les plus importantes étaient subies par les filles, dont certaines étaient actrices volontaires de leur propre oppression. Aujourd’hui, celles et ceux qui défendent le « féminisme islamique » (sic) appellent cela le « libre choix ».

Tous leurs propos étaient d’un autre temps. Les enseignants étaient effarés. Tous les jeunes n’étaient évidemment pas sur ces positions. Certains auraient aimé exprimer leur désaccord. Mais la crainte de subir des remarques, moqueries, et la pression communautaire étaient trop fortes pour oser le faire.

Quelques années plus tard, en 2010, lors de mes recherches universitaires sur l’islamisme politique, j’avais eu l’occasion de me rendre au Centre Culturel Musulman de Grenoble (CCMG). Je me disais que je pourrais y trouver les ouvrages islamistes dont j’avais besoin. Bingo : dans ce domaine, c’était la caverne d’Ali Baba. Son centre de documentation regorgeait d’ouvrages islamistes plus durs les uns que les autres. On pouvait y trouver la collection complète des œuvres de Tariq et Hani Ramadan, Youssef Al-Qaradhawi, les compilations de l’ensemble des décrets des fatwas prises par le Conseil Européen de la Fatwa et de la Recherche (organisation européenne des Frères musulmans présidée par Y. Al Qaradhawi et dont l’UOIF est membre), les ouvrages de théologiens wahhabites, etc. Trouver les justifications et bonnes manières pour battre son épouse n’a jamais été aussi facile tant les livres qui les décrivent sont nombreux. Idem pour le voile, la plupart du temps dans les mêmes ouvrages. En revanche, impossible d’y trouver les écrits de musulmans rationalistes et de livres qui expliquent que le voile n’a rien d’islamique.

Les enfants ne sont pas oubliés. En tant que futurs citoyens, c’est même leur première cible. Les diverses activités éducatives, culturelles et de loisirs qui y sont proposées ne sont que des supports pour endoctriner leurs adhérents. De plus, des livres pour la petite enfance ou des informations sur des activités de loisirs avaient pour illustration des fillettes voilées parmi d’autres bambins. L’objectif est d’instiller le voile chez les enfants, en faire un « vêtement » comme un autre en habituant les fillettes à le porter pour leur faire accepter leur futur statut d’objet sexuel qu’il faudra cacher. Ainsi, elles « choisiront » plus tard, d’elles-mêmes, de le porter… « librement ».