En somme, la guerre d’Algérie ne serait plus vraiment le sujet pour ce qui concerne la dimension franco-française du rapport ?
Depuis les années 2000, nous sommes sortis de l’oubli de la guerre d’Algérie pour entrer dans une phase de « mémoires dangereuses », avec des affrontements mémoriels. Puis, des affrontements mémoriels on est passé à des affrontements identitaires. Si on en reste à une perception de mémoires homogènes s’opposant entre elles, on parle en réalité de vieux groupes qui sont plutôt dans la lassitude que dans le combat.
C’est plutôt avec leurs petits-enfants – des gens qui ont 30 ans – qu’arrivent les difficultés, incompréhensions, fragmentations, désirs d’histoire et d’identité. On a déjà pris trop de retard dans l’examen de ce qu’ont été l’histoire coloniale et la guerre d’Algérie. Mais il n’est pas trop tard pour affronter ensemble ce nouveau défi, en s’appuyant sur les messages d’encouragement que j’ai aussi reçus.