Dorénavant, nous savons, avec le poète sénégalais Birago Diop, que ceux qui sont morts – oui ceux qui sont morts -, ne sont jamais partis. Ne recherchons donc pas ces combattants sous la terre, car ils sont dans l’Ombre qui s’éclaire, dans l’Ombre qui s’épaissit, dans l’Eau qui dort, dans le Rocher qui gémit, parce qu’ils sont désormais le souffle de nos ancêtres communs.
Alain Mabanckou : Les Cigognes sont immortelles (Seuil)