Les liens et les connexions dans le temps et dans les distances sont étonnants: lors d’une visite en Mauritanie – l’extrême extrême du monde arabe (ic) – l’auteur entend les rythmes familiers d’un dialecte yéménite, lien vivant avec une hijrah (migration) qui a eu lieu il y a un demi-millénaire. Les 4000 mots d’emprunt en langue espagnole de l’Espagne sont un monument à sept siècles de domination. Moins familier est son idée certes non prouvée mais délicieuse que le cri de chasse anglais de «tally-ho» est lié à l’impératif (beaucoup plus guttural) d’arabe levantin pour «venez ici».
Mackintosh-Smith a la capacité enviable d’enrichir la vue d’ensemble avec des détails fascinants et des parallèles révélateurs. Le pouvoir arabe a atteint son apogée au IXe siècle, lorsque le dinar abbasside était l’équivalent du dollar américain et que la créativité intellectuelle était à son apogée, comme en témoignent des mots arabes comme alcool, algèbre et algorithme. La propagation du «nouveau latin» a été accélérée par le papier bon marché, tandis que l’Europe utilisait encore le parchemin.