Zouaves Paris: la résurgence de l’extrême droite radicale violente

Sur les réseaux sociaux, les membres des « ZVP » se font discrets, se cachant derrière des pseudos et apparaissant systématiquement le visage masqué ou affichant des avatars en photo de profil. Identifiés par France-Soir, ces comptes sont pourtant révélateurs des idées de leurs auteurs comme de leur appartenance à la mouvance d’extrême droite radicale violente.

Au fil des semaines, des mois, nous y avons trouvé les mêmes éléments. Des photos de groupe de jeunes hommes cagoulés ou aux visages floutés, aux vêtements griffés de marques prisées de l’extrême droite radicale, voire des néo-nazis, comme Lonsdale et Fred Perry. Des barres de fer ou autres clubs de golf sont régulièrement exhibés sur ces photos de groupe.

Photos de groupe des Zouaves Paris, armés (à dr.).

Des photos de groupe recueillies sur des profils de membres des Zouaves Paris (les visages sont floutés d’origine), à droite des clubs de golf sont exhibés.

Sur ces comptes que nous avons identifiés avec certitude fourmillent la haine raciale et l’antisémitisme, voire la glorification du nazisme et du fascisme. Entre deux hommages au négationniste Robert Faurisson (mort en octobre dernier) ou à la place Maïdan, siège de la révolution ukrainienne, apparaissent des messages de soutien au raciste Henry de Lesquen. Le GUD est célébré, bien sûr, tout comme Jean-Marie Le Pen, le mouvement politique néofasciste Ordre Nouveau (interdit en 1972, qui donna naissance au Front national et au Parti des forces nouvelles), ou encore le Comité du 9-Mai créé par le FNJ et le GUD en 1994 suite à la mort du militant nationaliste Sébastien Deyzieu en marge d’une manifestation.