Aujourd’hui, je suis en deuxième année à Sciences Po. Je n’ai toujours pas l’impression d’être « cultivé ». Je déteste ce mot, qui renvoie à une accumulation de savoirs. J’utilise les termes « curieux », « passionné ». Mais aujourd’hui, quand je me retrouve face à une œuvre que je ne connais pas, je ne rougis plus. Le fantasme du gars supercultivé qui sait tout sur tout, je ne l’ai plus.
L’association, rebaptisée « Tous Curieux », fonctionne très bien. Nous avons une centaine de bénévoles et cinq antennes (l’école du Louvre, la Sorbonne, Sciences Po, L’UPEC et l’Institut de mode français). Nous avons même des parrains et marraines, que je suis allé solliciter, comme Jack Lang ou Sandrine Treiner, la directrice de France Culture. Nous intervenons dans des collèges en zone d’éducation prioritaire sur le théâtre, la littérature, le cinéma, la musique… Pour l’instant, nous sommes en contact avec 400 élèves. En référence à mon déclic, un atelier s’appelle : « Un livre peut-il changer une vie ? »