« Si stigmatisation il y a, c’est à l’encontre de la laïcité « 

Si nous avons choisi cette École de la République, c’est pour les protéger. Je me revois enfant et repense à cette bouffée d’air que l’École m’a apportée. Je veux que mes filles, une fois le seuil franchi, soient coupées de toute forme de religion ou de croyance. Si ce quartier change, si la religion investit l’espace et les rues, si les femmes souhaitent, volontairement ou non, montrer leur appartenance, je veux que l’école où vont mes filles, où vont tous les enfants du quartier, soit l’espace où cet extérieur n’entre pas, où la religion, quelle que soit sa forme, n’ait pas d’accès. Il en va de leur liberté de choix et de conscience, liberté que beaucoup n’ont pas à la maison, liberté que moi-même je n’ai pas eue mais obtenu grâce à l’Ecole et ce principe de laïcité.