Que faire des djihadistes de retour de Syrie et d’Irak ?

Tuer ou réintégrer ? Le Grand écart britannique :

Un terroriste mort ne peut pas nuire au Royaume-Uni”, a estimé le ministre de la Défense, Gav in Williamson, début décembre, dans les colonnes du tabloïd de droite Daily Mail“Je pense qu’aucun terroriste ne devrait jamais être autorisé à revenir. Nous devons tout faire pour détruire et éliminer cette menace.” Une prise de position radicale et polémique, en contradiction avec les conclusions d’un rapport rendu à l’automne sur la législation antiterroriste en vigueur dans le pays. Celui-ci préconisait notamment de réintégrer tant que faire se peut les Britanniques les plus jeunes, “naïfs” et endoctrinés avant leur départ. Pour les autres, la case tribunal est inévitable. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, seuls 54 des quelque 450 djihadistes rentrés au pays ont été traduits en justice en 2016. Un faible nombre qui s’explique par la difficulté à rassembler les preuves nécessaires à leur inculpation.