Que faire des djihadistes de retour de Syrie et d’Irak ?

Allemagne, la fin de la tolérance : 

Quelque 50 femmes sur les 200 environ qui étaient parties en Irak ou en Syrie sont rentrées en Allemagne à ce jour, indique Der Spiegel. Pratiquement aucune n’a été incarcérée. “Jusqu’ici, explique le magazine de Hambourg, les épouses accompagnatrices n’ont été poursuivies pénalement que si elles avaient concrètement soutenu des organisations terroristes ou avaient elles-mêmes combattu. La justice allemande a longtemps considéré leurs rôles de mères et épouses comme un ‘comportement social approprié’, pour reprendre les termes d’un enquêteur de haut rang.” Le cas de Sibel H., 30 ans, germano-turque, “prototype de la salafiste engagée de son propre chef dans l’organisation terroriste”, actuellement détenue à Arbil, en Irak, pourrait marquer un tournant. “Pour nous, à partir de maintenant, qui est allé rejoindre l’EI en est aussi membre”, résume un procureur. Le sort de Sibel H. n’est pas encore tranché mais il constitue déjà un précédent, considère Der Spiegel. Désormais, pour tout membre d’une organisation terroriste qui rentre en Allemagne, la peine peut aller jusqu’à dix ans de prison.