Avant de laisser la parole aux deux accusés, la juge revient sur le raid numérique dont a été victime Nadia Daam : tentatives de piratage, inscriptions sur un site pédophile, insultes, menaces, photomontages, photos de sa fille diffusées, coups de pied en pleine nuit dans sa porte… La présidente précise qu’évidemment, les deux jeunes hommes n’étaient pas les seuls, mais qu’ils ont « participé » à cette « escalade ».
« Je ne savais pas que beaucoup de personnes allaient le voir »
C’est TintinDealer qui répond de ses actes en premier. Sa ligne de défense : la naïveté. Il explique d’une voix à peine audible que pour lui, il s’agissait d’un photomontage « humoristique » et qu’il n’avait « pas pris en compte le fait que cela pouvait être menaçant ». « Mais vous vivez sur la même planète, non ? », rétorque la juge. Le jeune homme semble extrêmement mal à l’aise et poursuit tant bien que mal : « Je ne savais pas que beaucoup de personnes allaient le voir (…) J’ai compris lors de ma garde à vue qu’elle avait été menacée, mais je n’étais pas au courant ». Peu convaincue, la juge émet des réserves quant à la sincérité du garçon : « Mais comment vous avez eu l’idée alors ? », « c’est difficile monsieur d’isoler cette photo de tout ce qui se passait depuis cinq jours ».