Le poète et la cité : Léopold Sédar Senghor

Oui, les poètes voient parfois loin, plus loin que les politiques.  Ils voient l’invisible lointain. Parce qu’ils raisonnent avec leur cerveau, leur cœur et leur ventre, ils voient les choses au-delà de l’éphémère, à la lumière du temps éternel. En inquiétude permanente sur les temps, ils montrent le passé et l’avenir. Platon ne se serait-il pas fourvoyé en les déclarant complètement inaptes, impropres à la charge publique, à la gérance de la cité ?