Oui, les poètes voient parfois loin, plus loin que les politiques. Ils voient l’invisible lointain. Parce qu’ils raisonnent avec leur cerveau, leur cœur et leur ventre, ils voient les choses au-delà de l’éphémère, à la lumière du temps éternel. En inquiétude permanente sur les temps, ils montrent le passé et l’avenir. Platon ne se serait-il pas fourvoyé en les déclarant complètement inaptes, impropres à la charge publique, à la gérance de la cité ?