« L’ÉTÉ OÙ JE SUIS DEVENUE OBÈSE »

Ma mère m’assomme de réflexions sur la taille de ma poitrine depuis mes 11 ans. À cet âge, j’avais déjà des seins plus gros que les siens. À 16 ans, je fais éclater les compteurs avec un 90 D. Mais pour ma mère, c’est « normal » d’avoir des seins qui débordent de partout, puisque je suis « grosse ».

À l’époque, mes copines me filent des magazines féminins truffés de conseils diététiques et d’exercices physiques. J’en commence un le lundi, l’interromps le mercredi. Bien trop contraignant pour moi. J’apprends que ma copine Peggy et sa sœur jumelle ont perdu une dizaine de kilos grâce à un suivi médical. Je me plonge dans l’annuaire pour prendre rendez-vous avec un spécialiste.

« BATAVIA, LIMANDE, CABÉCOU… TU CROIS QU’ILS ONT ÇA, AUX RESTOS DU CŒUR ? »

Le rendez-vous tombe pendant les vacances du printemps 1996. Le nutritionniste endocrinologue est installé à Nîmes, à 24 kilomètres de chez moi. Mon père accepte de m’y accompagner.