Dans cet entretien la proviseure d’origine malienne lance un message d’optimisme et de persévérance aux jeunes, notamment aux jeunes filles d’origine africaine.
Le Figaro. – Pourquoi un livre sur votre vie?
Mahi Traoré. – J’avoue que, quand Frédéric Béghin et l’éditeur Robert Laffont m’ont proposé de raconter mon parcours, j’ai d’abord refusé. J’avais peur d’être manipulée, qu’il y ait un piège. Je n’avais pas envie d’écrire un livre de revendications. Une fois rassurée, j’ai voulu parler de mon ressenti à travers des anecdotes caustiques de ma vie, dénoncer certaines choses bien sûr, mais avec distance. Il y a toujours des gens racistes, mais j’ai rencontré aussi sur mon chemin bien plus de personnes bienveillantes. Aujourd’hui, les réseaux sociaux sont devenus le réceptacle de beaucoup de haine. J’ai préféré répondre par un livre ; le livre, c’est l’ADN de notre pays, la France.