Ainsi, Senghor arrive à Paris en 1928 ; le début de « seize années d’errance ». Il étudiera en classes préparatoires littéraires au lycée Louis-le-Grand puis à la faculté des lettres de l’Université de Paris. À Louis-le-Grand, il côtoiera, se liant d’amitié, Paul Guth, Robert Verdier ou encore Georges Pompidou ; il y rencontrera aussi Aimé Césaire pour la première fois. Licencié de lettres en 1931, il sera reçu quatre ans plus tard au concours d’agrégation de grammaire ; premier Africain lauréat du concours (pour s’y présenter, il aura dû au préalable, en 1932, faire une demande de naturalisation). Il commence sa carrière de professeur de lettres classiques au lycée Descartes à Tours, puis, en octobre 1938, au lycée Marcelin-Berthelot de Saint-Maur-des-Fossés, en région parisienne. Outre ses activités d’enseignant, il suivra des cours de linguistique “négro-africaine” dispensés par Lilias Homburger à l’École Pratique des Hautes Etudes, et ceux de Marcel Cohen, Marcel Mauss et de Paul Rivet à l’Institut d’ethnologie.
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