« Les racistes sont des gens qui se trompent de colère », Léopold Sédar Senghor


En 1993, paraît le dernier volume des Liberté : « Liberté 5 : le dialogue des cultures ». Malade et affaibli, Senghor passe les dernières années de son existence auprès de son épouse, à Verson, en Normandie, où il décèdera, le 20 décembre 2001.

« La poésie a perdu un maître, le Sénégal un homme d’État, l’Afrique un visionnaire et la France un ami . » Jacques Chirac

Son corps repose au cimetière catholique Bel-Air à Dakar, où l’y a rejoint en novembre dernier son ancienne épouse Colette Senghor. Le fauteuil numéro 16 de l’Académie française laissé vacant par la mort du poète sénégalais, c’est un autre ancien président, Valéry Giscard d’Estaing, qui le remplace aujourd’hui. Comme le veut la tradition, il rendra hommage à son prédécesseur lors d’un discours de réception, donné le 16 décembre 2004. Confronté au puzzle senghorien, il présentera les différentes facettes de l’homme : « De l’élève appliqué, puis de l’étudiant déraciné ; du poète de la contestation anti-coloniale et anti-esclavagiste, puis du chantre de la négritude ; et enfin du poète apaisé par la francisation d’une partie de sa culture, à la recherche lointaine, et sans doute ambiguë, d’un métissage culturel mondial »