Primé à deux reprises pour ses photos pour l’AFP, Karam fait preuve de modestie et surtout de délicatesse. Il s’excuse à chaque fois auprès de nous s’il n’y a pas internet ou de batterie en raison des pannes récurrentes d’électricité.
Notre collègue anglophone Sara me confie qu’elle se sent impuissante quand elle demande de ses nouvelles, tellement l’horreur est évidente. « Tout ce qu’on lui dit semble déplacé », dit-elle.
La semaine dernière, il découvre avec joie un reportage fait par un de nos journalistes dans la partie gouvernementale d’Alep, sur le singe Saïd, connu de toute la ville et coqueluche d’un zoo improvisé depuis 25 ans.
« Je me souviens de ce singe quand j’avais cinq ans. On a le même âge », plaisante-t-il. Avant se raviser : « Mais lui a vieilli. Moi je suis encore jeune ».