La militarisation de la frontière y génère une violence accrue. D’abord parce qu’elle légitime la perception de la zone frontalière comme un théâtre d’opérations, une zone de guerre, et justifie donc les opérations de groupes paramilitaires, comme en témoigne les déploiements à la frontière hongroise.
Ensuite, parce qu’en déployant des militaires ou des vétérans dans les forces frontalières (ils représentent un tiers des équipes de patrouilles frontalières aux États-Unis), les méthodes qui y sont appliquées correspondent à celle d’une zone de guerre – et avec elle, une violence et une absence d’impunité manifeste, telles que les décrivent des auteurs comme Todd Miller et Reece Jones.